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25 novembre 2014

Vers une réelle automobile

Voilà quelques années, en août 2008 exactement, que le cerveau échauffé par la douce chaleur méditerranéenne, j’imaginais un concept de parc auto de nouvelle génération. Basées sur des véhicules électriques et solaires, ces automobiles d’un nouveau genre étaient capables de se diriger seules. A la manière des velibs, qui faisaient la une à ce moment, il était possible de les commander par un simple appel, un sms ou en accédant à une des multiples bornes installées sur les voies publiques. La voiture arrivait d’un des nombreux points de ravitaillement électrique et transportait son passager jusqu’à sa destination.
Les avantages sont multiples, un enfant comme un adulte pouvait prendre ce taxi d’un nouveau genre, le ravitaillement tout autant que les déplacements des voitures dans les zones les plus fréquentées pouvaient facilement être programmés, un système de centre d’appel/garage et mobile permettant de centraliser et de répondre aux demandes d’un parc d’abonnés.
À ce moment, la technologie bien qu’existante était encore au stade du développement.

Voyons ensemble cette progression ainsi que les différents modèles qui nous permettent d’envisager que dans quelques années ce type de système devienne notre moyen de locomotion préféré.

renault

Renault type D 1908

 LES PRÉMISSES

Un peu d’histoire, les voitures telles que nous les connaissons aujourd’hui, comprenant un moteur, un réservoir et roulant sur des routes goudronnées, datent du début du siècle dernier. Les premiers exemplaires connus et vendus au public, la Ford T, la Renault type D remplacent les chevaux pour permettre à leurs conducteurs de se déplacer facilement sur des trajets de plus en plus grands. Le confort est spartiate, les éléments sont en bois et la sécurité relative.
Avec le temps la voiture se modernise, de nombreux éléments viennent compléter ses fiers ancêtres. Les moteurs sont les premiers à gagner en puissance. Le confort apparait ensuite et permet des voyages plus longs, et agréables. La sécurité est une préoccupation assez tardive. Les premiers pare-brises en verre feuilleté apparaissent en 1944, les ceintures de sécurité auparavant réservées aux pilotes s’améliorent et s’imposent dans leur version actuelle en 1959, les airbags apparaissent dans les années 1970 et se généralisent dans les années 1990. L’ensemble de l’automobile évolue, et s’améliore et lui permet d’être toujours aujourd’hui le moyen de locomotion roi de nos déplacements.

 

Cybus de l’INRIA Début des années 2000

Cybus de l’INRIA
Début des années 2000

LES DÉBUTS DE L’AUTOMATISME :

RECHERCHE ET RÉUSSITES

De nombreux projets ont vu le jour. Un des plus anciens est le cybercar de l’INRIA, l’Institut National de Recherche en Informatique et en Automatique. Proposé en 1991 dans le cadre du projet CTS (Cybernetic Transport System), ce véhicule est présenté régulièrement dans des évènements publics et mis en place, depuis 1997, dans des parcs automobiles de l’Aéroport. Le cybercar roule à une vitesse moyenne de 20km/h et a une autonomie d’une journée. Il permet d’accueillir 20 personnes, 12 assises et 8 debout.

Toujours à l’INRIA existe un autre projet nommé Cybus. L’équipe IMARA mène ainsi depuis les années 90 ses recherches au centre de recherche Rocquencourt. Son but est de diminuer le risque d’accidents automobiles en fournissant des systèmes d’aide au conducteur, et en proposant des véhicules routiers sans conducteur en complément des transports en commun. Les technologies développées par IMARA permettent au véhicule de se localiser dans l’environnement, grâce à des techniques basées sur le laser, et de générer, en temps réel, des trajectoires et des arrêts en cas de détection d’obstacles. Ces techniques de localisation très précises sont fondées sur un capteur GPS ainsi que sur le SLAM (Simultaneous Localisation And Mapping) qui consiste à cartographier l’environnement grâce à l’emploi de rayons laser. Ce projet a lui aussi connu une expérimentation publique. En 2011, à La Rochelle, ce minibus a transporté pendant 2 mois ses passagers, sans aucun conducteur humain à son bord.

 

VERS L’INDUSTRIALISATION

 

Leaf Autonome

Leaf Autonome

Les grands groupes ont déjà commencé a planché sur leurs propres modèles. Nissan/Renault est ainsi un des précurseurs avec la Leaf autonome, une voiture de série. Adapatée par le constructeur et présentée en octobre 2013, cette voiture est complètement autonome tout en conservant l’aspect d’une voiture traditionnelle. Les yeux du conducteur sont remplacés par de petites caméras qui lisent le marquage au sol et la signalisation ainsi que par des radars qui détectent les obstacles. Quant à l’itinéraire, il est tout simplement calculé par GPS, une fois la destination rentrée. Tout est ensuite l’affaire d’un gros logiciel qui analyse la masse des informations fournies en temps réel pour prendre en charge l’ensemble des commandes.
La voiture s’arrête au stop ou au feu rouge. Redémarre lorsque les autres véhicules sont passés ou que le feu passe au vert. Elle tourne aux intersections après avoir pris soin d’actionner le clignotant. Elle évite les voitures à l’arrêt, les piétons qui surgissent inopinément. Bref, elle fait tout toute seule, sans à-coups, en silence, grâce à la motorisation électrique, et avec une fluidité très sécurisante. Il y a même une fonction « voiturier » qui permet de descendre de la voiture à l’entrée d’un parking et de la laisser aller se garer toute seule.
Autre exemple, à Göteborg, en Suède, Volvo va permettre dès 2017 à une centaine de ses clients de rouler à bord de voitures totalement autonomes. Cette expérimentation dans laquelle les utilisateurs pourront lâcher leurs volants et se laisser guider s’effectuera sur une zone routière de 50 km représentative des trajets domicile-travail et régulièrement embouteillée. Selon la marque suédoise, 1,2 million de personnes perdent la vie au volant chaque année dans le monde. Son PDG, Håkan Samuelsson, explique : « Les technologies d’avant-garde impliquant l’utilisation de systèmes d’aide à la conduite vont nous permettre de concrétiser notre vision en matière de sécurité. » En Europe, le coût de la mortalité routière est de 6 600 milliards d’euros, soit 1% du PIB européen. Aux Etats-Unis, on dénombre 100 000 accidents sur autoroute par an dus à la fatigue ou à la distraction des conducteurs. C’est dire si l’objectif du zéro-accident est une urgence et l’apport de systèmes d’aide à la conduite une obligation.
En France, encore, Induct, une startup, commercialise déjà une voiture automatisée sur le marché américain. Créée en 2004 par Pierre Lefèvre, un passioné, travaillant depuis plusieurs années avec les plus grands nom des technologie de information, cette société a développé un modèle, en 5 ans, la Navia. Autonome et agréable elle peut transporter jusqu’à 8 personnes. Cette navette utilisable dès à présent dans les lieux fermés comme les aéroports ou les zones d’activités conduit seule et il suffit de choisir sur un écran tactile sa destination pour qu’elle vous amène à bon port.

ET L’AVENIR :

AeroMobile-Front-View

Aeromobile


Vous êtes dans la lune me direz-vous, la voiture volante on en entend parler depuis les années 60, et jusqu’à présent à part au cinéma ou dans les livres, on n’en voit que dans nos rêves. Et bien ce n’est plus un fantasme, une petite startup slovaque vient de dévoiler à Vienne pous le salon 2014, l’Aeromobile 3.0. Mais tout cela je vous en parlerais dans un prochain numéro.

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